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Contrats aidés et formation, des leviers pour accompagner les jeunes décrocheurs vers l’emploi ?

Quels profils de décrocheurs scolaires sont privilégiés par les recruteurs ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre une nouvelle étude de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) parue dernièrement. L’objectif ? Comparer l’effet de plusieurs dispositifs publics destinés à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes non diplômés. Explications.

Nouvelle étude de la Dares : contrats aidés et formation, des leviers pour accompagner les jeunes décrocheurs vers le marché de l’emploi ?

Une nouvelle étude sur les préférences des recruteurs

Ces préférences des recruteurs à l’égard des différents profils de jeunes en situation de décrochage scolaire ont été testées pour deux métiers de janvier à juillet 2018. Les chercheurs ont postulés à des offres d’emploi en proposant des candidatures fictives de jeunes décrocheurs et d’autres en situation de décrochage ayant acquis une expérience professionnelle ou un diplôme via un dispositif d’insertion.

Cette nouvelle étude permet de mettre en lumière que lorsque les élèves abandonnent leurs études avant d’avoir obtenu un diplôme, leur candidature perd en attractivité auprès des recruteurs, surtout s’ils restent inactifs après leur période de décrochage. On peut constater que les recruteurs les rappellent dans 10 % des cas, contre 27,9 % des cas pour les jeunes diplômés en formation initiale.

Comment aider les décrocheurs à mieux s’insérer ?

La hiérarchie des profils retenus par les recruteurs est toujours la même mais l’ampleur des différences de taux de rappel varie selon les circonstances. L’idée est donc d’accompagner davantage les décrocheurs pendant leur période d’insertion professionnelle. Et de nombreux dispositifs ont été mis en place pour faciliter leur entrée sur le marché du travail :

l’accompagnement à la recherche d’emploi, conception de CV et de la lettre de motivation
les contrats aidés qui offrent aux jeunes une première expérience professionnelle avec un coût réduit pour l’employeur.
la formation professionnelle continue qui vise la montée en compétences et en qualification jusqu’à l’obtention d’un diplôme par exemple.

Pour les recruteurs, un dispositif qui permet d’associer une expérience professionnelle et une formation certifiante semble compenser le signal négatif du décrochage scolaire et de la durée en non-emploi montre l’étude.

Découvrez des initiatives financées par le FSE pour lutter contre le décrochage scolaire.