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  • 04.01.2022

Le Fonds social européen cofinance les innovations sociales du réseau Cocagne

Le Réseau Cocagne travaille à la pérennisation et au développement de jardins et d’exploitations maraîchères à vocation d’insertion sociale et professionnelle. Le financement du FSE permet au réseau de professionnaliser ses membres et de faciliter la mise en lien avec d’autres structures solidaires.

Explications de son Président, Dominique Hays.

Quelle est la vocation du Réseau Cocagne ?

Dominique Hays : Nous coordonnons, développons et animons un réseau de 102 Jardins de Cocagne. Ces fermes ont un objectif principal : réinsérer les personnes éloignées de l’emploi grâce au maraîchage en agriculture biologique, une activité valorisante offrant un contact apaisant avec la terre. Nous agissons en coopération avec le monde agricole et optons pour des circuits courts d’écoulement des produits. Avec 100 000 « consom’acteurs » solidaires, les Jardins représentent 6% du chiffre d’affaires de la vente directe de légumes bio en France ! Face aux difficultés d’accès à l’emploi et à la crise sanitaire, la société prend conscience de l’importance de ces structures dont les finalités sont à la fois sociales et alimentaires.

Quel rôle jouent les financements du Fonds social européen pour le réseau ?

Dominique Hays : Les subventions du Fonds Social européen représentent 6% du financement des Jardins. Elles constituent par ailleurs un levier majeur pour la professionnalisation du réseau et la formation des équipes d’encadrement. Ces aides nous permettent de renforcer l’accompagnement de chaque Jardin durant toutes les étapes de son développement (technique agricole, commercialisation, gestion financière…), améliorant in fine l’accès des personnes à l’emploi. Elles facilitent par ailleurs la mise en lien entre les membres du Réseau Cocagne mais aussi avec d’autres acteurs, qu’ils soient issus du monde associatif ou de l’entreprise, via des appels à Manifestation d'Intérêt. Ce maillage territorial est essentiel car le partage d’expérience et le transfert de savoir accélèrent les processus d’innovation sociale.

Quel bilan tirez-vous de ce partenariat avec le Fonds social européen ?

Dominique Hays : Après plus de 10 ans de partenariat, le FSE est devenu un socle significatif de financement pour nos projets et un élément clé du développement du réseau. En pérennisant et consolidant les Jardins, nous en faisons aujourd’hui des acteurs opérationnels au cœur du plan de relance français. Dans le contexte actuel de transition écologique et solidaire, les ressources naturelles ne sont plus aussi disponibles qu’elles ne l’étaient. Nos économies doivent donc se préparer à l’adversité. Financer des filières bio, locales et inclusives comme celles des Jardins, c’est défricher les besoins de demain et créer de nouveaux modèles économiques résilients.

Quels sont justement vos objectifs de développement dans les années à venir ?

Dominique Hays : Remettre l’alimentaire au cœur des préoccupations. Il est concomitant à la réussite d’un parcours de vie, qu’il s’agisse de bien-être ou d’emploi. Nous souhaitons également poursuivre la modernisation de notre appareil agricole avec l’aide du plan France Relance. Enfin, les conditions d’accueil dans nos bâtiments doivent évoluer pour accompagner la croissance des filières innovantes. Nous souhaitons demain faire émerger des Ecopoles alimentaires, véritables territoires de ressources qui deviendront à terme des pôles territoriaux de coopération économique.

102
fermes biologiques
6080
salariés
6 %
du chiffre d’affaires de la vente directe de légumes bio en France