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  • 17.11.2021

Languedoc-Rousillon : un accompagnement socioprofessionnel des jeunes en situation de handicap

Cofinancé à 60% par le Fonds sociale européen (FSE), le dispositif porté par la mission locale de Nîmes assure un accompagnement renforcé et personnalisé de jeunes ayant une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou en passe de l’obtenir.

60%
du projet est financé par le FSE
11
jeunes en accès à l'emploi
16
jeunes en accès à la formation

Explications avec Samy Bouzeiene, Responsable de secteur à la mission locale de Nîmes. 

Quel est l’objet du projet destiné aux jeunes en situation de handicap ?

Samy Bouzeiene : C’est une action que nous avons initiée pour la 1ere fois en 2014. Celle en cours, du 1er janvier au 31 décembre, consiste à soutenir les jeunes RQTH dans l’élaboration et la validation de leur projet professionnel et dans la mise en œuvre d’étapes de parcours. L’objectif est de favoriser leur accès à une insertion sociale et professionnelle durable. Concrètement, ce projet est mené par deux conseillères et une chargée de projet, qui coordonne l’action. Des entretiens réguliers sont menés en tête à tête pendant une heure, auprès d’une centaine de jeunes majeurs et de 17 mineurs (53 femmes et 64 hommes). La typologie de leur handicap est très varié : mental, psychique, auditif, moteur, neurologique, maladie invalidante, troubles DYS*, troubles du spectre de l’autisme… Cela nécessite une véritable expertise de la part des conseillères. Elles doivent parfois aider les participants et leur famille à accepter le handicap. Elles les accompagnent également sur le volet santé et administratif, comme par exemple, vers la RQTH ; mais aussi vers l’emploi en milieu ordinaire et protégé. Cela peut également concerner des périodes d’immersion dans des établissements ou services d’aide par le travail (ESAT) ou auprès d’employeurs ; ou encore une orientation vers une formation. Dans certains cas, des évaluations psychométriques sont réalisées, en vue  de mettre en avant les points forts et les points faibles liés à la personnalité et apporter des préconisations. Le jeune prend ainsi conscience de ses capacités et de ses limites ; il améliore sa confiance et son estime de soi. Les conseillères sont également en lien avec les familles, les éducateurs, les tuteurs, les curateurs : un environnement assez large et nécessaire.

Vous souhaitiez évoquer certains de vos partenaires…

Samy Bouzeiene : Oui, parce qu’ils sont importants. Nous avons des partenariats avec des structures de type IME (institut médicoéducatif) ou IMPro (institut médico-professionnel) pour le repérage des jeunes. Nous travaillons également avec les ESAT, les centres de formation d’apprentis spécialisés (CFAs), les entreprises adaptées comme Étape et Handiword et les associations travaillant dans le champ du handicap. C’est un travail de longue haleine. Nous accueillons des jeunes avec une mauvaise estime de soi. Il faut avant tout les écouter, les soulager, leur redonner confiance, les aider à sortir de l’isolement. Prendre le temps est indispensable, c’est pourquoi le nombre de jeunes accompagnés est plus faible que pour des conseillers généralistes. Le chemin parcouru est plus important que son aboutissement, l’emploi. Notre dispositif a l’avantage d’exister et de pouvoir apporter une offre de service dédiée à ce public. Nous sommes l’une des premières structures « Mission Locale » à l’avoir mis en place et nous sommes désormais identifiés au sein du territoire. Nos partenariats ne cessent d’ailleurs de croître. Dans le même temps, nous prenons conscience de l’augmentation permanente du nombre de jeunes en situation de handicap, notamment mentaux et psychiques.

Quel est l’apport du FSE ?

Samy Bouzeiene : Le FSE fournit 60% du financement de l’action, soit 250 000 euros, les 40% restants sont cofinancés par des partenaires comme la Dreets.

Quel est le bilan intermédiaire ?

Samy Bouzeiene : nous comptons 11 jeunes en accès à l’emploi, 16 en accès à la formation, 22 dossiers déposés à la MDPH pour une nouvelle demande ou un renouvellement de RQTH, 12 jeunes en immersion en entreprises spécialisées, 10 accédant à une prestation d’appui spécifique et 7 ayant réalisé des évaluations psychométriques.

 

dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie, troubles de l'attention…