Face à la crise du Covid-19 : 3 actions marquantes du FSE

Envoi postal des cours pendant la fermeture des écoles

La fermeture des écoles à cause de la pandémie de Covid-19 a particulièrement fragilisé les élèves n’ayant pas accès à internet ou à du matériel informatique. C’est pourquoi en 2020, le FSE s’est associé au ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pour assurer l’acheminement des devoirs et des cours aux élèves. Ce programme lancé par le ministère de l’Éducation nationale en partenariat avec la Poste, a été financé à 100% par le FSE à hauteur de 1,9 millions d’euros. Le dispositif a permis l'envoi de 285 000 devoirs, soit environ l’envoi de 75 000 devoirs par semaine sur 3 mois (avril-mai-juin 2020). Il a permis de toucher 200 000 élèves des écoles primaires, collèges et lycées en situation de déconnexion numérique, sur l’ensemble de la métropole.

Pour Johanna Tamburini, Cheffe de la mission des projets nationaux, à la Délégation à la formation professionnelle (DGEFP), autorité de gestion des programmes nationaux FSE et IEJ, la réponse du FSE à la crise découlait naturellement de son plan d’action. « Toutes les actions en réponse urgente à la crise s’intégraient complètement aux objectifs de la programmation FSE 2014-2020 », explique-t-elle. La lutte contre le décrochage scolaire est notamment une priorité du FSE depuis 2014.

Le cadre de cette programmation donnait également la possibilité de répondre à des mesures particulières comme la crise du Covid-19, en adaptant, de manière exceptionnelle et dérogatoire, le taux de cofinancement FSE qui a ainsi pu passer de 50 à 100%.

“Ma classe à la maison”

Au cours de l’année 2020, le FSE a également financé “Ma classe à la maison” en partenariat avec le CNED (Centre national d’éducation à distance) pour l’Éducation nationale, à hauteur de 4,7 millions d’euros. Cette plateforme en ligne donne accès à une classe virtuelle pour assurer la continuité pédagogique pendant la fermeture des primaires, collèges et lycées.

“Objectif reprise” pour les entreprises

A la fin du premier confinement en juin 2020, le FSE a aussi aidé les entreprises, essentiellement très petites et moyennes (TPE et PME), à préparer une reprise d’activité dans de bonnes conditions. Cette collaboration avec l’ANACT, agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, mandatée par le ministère du Travail, est encore en cours. Pourquoi cibler les TPE-PME ? « On est face à des structures qui, de manière générale, n’ont pas les moyens humains, techniques et financiers pour mettre en œuvre les mesures prévues par le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprises », explique Johanna Tamburini. Le but était d’accompagner et aider gratuitement les employeurs et leurs employés pour préparer la reprise après une fermeture totale des entreprises.

Ce projet financé en totalité par le FSE (5 millions d’euros sur deux ans) a beaucoup évolué depuis son lancement en juin dernier. Le télétravail étant resté en place, la reprise en entreprise n’a pas été complète.

L’outil gratuit d’accompagnement et de soutien social sur des sujets de ressources humaines et de dialogue social a été sollicité dans un deuxième temps, après la gestion des aspects financiers et économiques par les chefs d’entreprise. « Après 2021, le FSE continuera son partenariat avec l’ANACT sur la qualité de vie au travail », précise Johanna Tamburini.

La mission du Fonds social européen est de « faire un effet levier à des dispositifs, des opérations ou des idées qui émergent au niveau des politiques publiques de l’emploi et de la formation professionnelle », souligne-t-elle. Ils sont essentiels parce qu’ils offrent « une force de frappe homogène et un développement sur l’intégralité du territoire métropolitain ».

Pour en savoir plus

• Consultez notre article “Objectif reprise”
• Découvrez les Fonds structurels européens au service des projets éducatifs 2014-2020