C'est le Joli Mois de l'Europe !

Malgré la crise sanitaire actuelle, les Régions, les Centres Europe Direct et l’État se mobilisent afin d’organiser de nombreuses animations également en distanciel.
 

Un mois de festivités malgré la crise

Avec le 9 mai comme point d’orgue, le Joli mois de l’Europe fédère les événements organisés du 1er au 31 mai. Visites, conférences, expositions, ateliers, rencontres professionnelles, évènements culturels et festifs, projections, concours… De nombreux événements sont aussi mis en place dans les écoles, les associations, ou encore les Chambres de commerce et d’industrie.

Retardée d'une année à cause de la pandémie de Covid-19, la Conférence sur l’avenir de l’Europe sera lancée à l'occasion de cette Journée de l'Europe du 9 mai. Elle se déroulera au Parlement européen à Strasbourg, et doit permettre à tous les citoyens européens de donner leur avis sur les prochaines évolutions de l'Union européenne.

Cette année, le début du mois de mai est également marqué par la tenue d’un sommet social à Porto auquel ont été invités, par le Premier ministre portugais, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union, les institutions européennes, les partenaires sociaux et autres acteurs clés. Le sommet social se concentrera sur la manière de renforcer la dimension sociale de l'Europe, à l’aune notamment des défis du changement climatique et de la transition numérique. L'organisation de ce sommet est inspirée par le plan d'action de la Commission pour la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux.
 

Histoire et origines : l’Europe et le mois de mai

Lancé en 2010 par l’Aquitaine, l’initiative du Joli mois de l’Europe est un événement annuel ayant lieu en mai qui permet de mettre en lumière l’Europe lors d’événements organisés dans toute la France mais aussi en ligne. Elle est aujourd’hui devenue un véritable label attribué à des événements, et a d’ailleurs reçu le 3ème prix du « European Public Communication Award » en 2014 qui récompense une action exemplaire de communication sur l’Europe.

C’est le 9 mai 1950 qui a été choisie comme date anniversaire de l’Europe. Ce jour-là, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, avait prononcé une déclaration qui a changé l’histoire, une association encore jamais vue : la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier au sein de laquelle les pays membres mettraient en commun leurs productions. Baptisé le « plan Schuman », ce dispositif va permettre de rapprocher les pays dans un contexte post-Seconde Guerre mondiale. Au total, les gouvernements de six pays se mettront d’accord pour mettre en place la « CECA », première institution supranationale européenne qui deviendra à terme ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Union européenne ».
 

Fêter l’Europe, c’est apprendre à la connaître

Le chiffre 9 a aussi toute son importance puisqu’en plus du 9 mai, il fait référence à la 9ème symphonie de Beethoven, l’Ode à la joie, devenue en 1972 l’hymne du Conseil de l’Europe et en 1985 hymne officiel de l’Union européenne. Vous le saviez ?

Le Joli mois de l’Europe est aussi l’occasion de découvrir l’histoire de l’Europe, ses projets, ses actions, mais aussi ses leviers, à l’exemple du FSE créé en 1957 par le Traité de Rome et qui demeure depuis le principal instrument financier de l’Union européenne pour favoriser le développement de l’emploi, de la formation et de l’inclusion.

Tout comme l’Europe, le FSE a lui aussi évolué au fil des traités et des dialogues européens. Dès les années 1970, ses financements ciblent les groupes et catégories de personnes confrontées à des difficultés d’insertion (jeunes, femmes, personnes en situation de handicap et seniors). Au cours des années 1980, avec le déclin des d’industries traditionnelles, les priorités du FSE se concentrent sur le traitement du chômage à travers la formation et l’aide aux régions accusant un retard de développement. Durant les années 1990, face à la hausse du chômage, le FSE met l’accent sur l’emploi avec, au cœur de sa stratégie, les formations qualifiantes, la création d’emplois et l’orientation professionnelle. Dans les années 2000, le FSE est mis au service d’une stratégie durable de l’emploi, avec des objectifs ambitieux : atteindre un taux d’emploi global de l’UE de 70 %, un taux d’emploi des femmes supérieur à 60 % et des seniors supérieurs à 50 %.

Aujourd’hui, le FSE constitue le principal levier financier de l’Europe en faveur de l’investissement social et pour la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux. Les vingt principes du Socle et le plan d’action pour sa mise, adopté par la Commission européenne en mars, vont constituer la base des discussions des chefs d’Etat et de Gouvernement lors du Sommet social réuni par le Portugal à Porto les 7 et 8 mai prochain.