• Article
  • Insertion
  • France entière
  • 21.12.2021

Avec l’appui du Fonds social européen, le CNLRQ consolide son réseau

Financé à 10 % par le FSE, le Comité national de Liaison des Régies de Quartier (CNLRQ) est la tête de réseau de 131 associations labellisées "Régie de Quartier" ou "Régies de Territoire". Celles-ci portent un projet politique de gestion partagée sur les territoires fragiles, qui passe notamment par l’insertion grâce à l’activité économique des habitants.

Rencontre avec Tarek Daher, Délégué général.

 

 

Quel est le rôle du Comité National de Liaison des Régies de Quartier ?

Tarek Daher : Les 131 associations labellisées représentent 8 000 salariés et 2 000 bénévoles dans 320 quartiers prioritaires. En tant que tête de réseau, nous avons un rôle de représentation, d’animation et d’accompagnement auprès de ces Régies. Notre pôle « Développement et appui » soutient leur création, le lancement de nouvelles activités et les assistent en cas de difficulté. Les chargés de mission du CNLRQ interviennent sur site, se rendent au sein des Régies, et apportent leur expertise en gouvernance associative, marchés publics, modèles économiques... Notre pôle « formation » vise à professionnaliser les acteurs des Régies, qu’il s’agisse de fonctions d’administrateurs, de directeurs ou de métiers d’opérateurs de quartier comme le nettoyage ou l’entretien d’espaces verts.

En quoi le financement du FSE est-il important pour mener à bien ces projets ?

Tarek Daher : Le budget du CNLRQ tourne autour de 1,5 à 2 millions d’euros. Le FSE représente entre 10 et 15% de ce montant, selon les années. Ce financement permet de proposer un socle stable de formations pour la professionnalisation des acteurs, et offre au réseau de la visibilité. Il renforce aussi notre appui opérationnel avec des interventions sur sites. Nous aidons par exemple les régies en difficulté à remobiliser leurs partenaires, établir un budget prévisionnel, un plan de trésorerie… Enfin, les subventions européennes nous aident à réfléchir : des groupes de travail ont été mis en place grâce au FSE, pour construire de nouvelles actions ou porter de nouveaux sujets auprès des régies.

Quel bilan tirez-vous de ce partenariat avec le FSE ?

Tarek Daher : Le suivi des projets financés par le FSE nécessite un travail régulier et important de reporting. Nous bénéficions en retour d’une visibilité et d’une stabilité très sécurisantes. La programmation pluriannuelle nous permet d’estimer au plus tôt l’enveloppe globale : nous pouvons ainsi nous projeter et consolider nos actions en cœur de réseau. Année après année une relation de confiance s’est instaurée avec la DGEFP et le partenariat a évolué, en intégrant notamment l’appui aux Régies. Nous sommes aujourd’hui en mesure de gérer une quarantaine d’accompagnements par an, qui offrent une vraie valeur ajoutée aux quartiers et territoires concernés.

Quels sont les prochains chantiers du CNLRQ ?

Tarek Daher : Le cadre législatif de l’insertion par l’activité économique évolue, nous devons donc nous approprier les nouveaux dispositifs pour aider les Régies à se positionner. La question du télétravail et de la formation à distance se pose. Si certaines actions nécessitent du pur présentiel, d’autres peuvent s’effectuer en distanciel et nous avons je crois une marge de progression dans ce domaine.

131
régies dans 320 quartiers prioritaires
8 000
salariés
2 000
bénévoles

Comité National de Liaison des Régies de Quartier

Les Régies de Quartier et de Territoires sont des associations mobilisant habitants, bailleurs sociaux et collectivités locales souhaitant répondre ensemble aux problèmes et besoins non couverts dans les quartiers populaires. Le CNLRQ vise à développer l’emploi local dans une logique d’insertion par l’activité économique : des habitants sont par exemple recrutés via les Régies pour travailler dans les métiers de la médiation ou de l’entretien d’espaces verts. Les Régies développent par ailleurs le lien social à l’échelle d’un quartier en participant à la création de lieux partagés comme des jardins ou des cafés associatifs.