• Décryptage
  • 01.07.2020

Principaux résultats de la 5e enquête (2020) sur la situation à 6 mois des participants à l’IEJ

L’analyse de la composition de la base de répondants en 2020 révèle, par rapport à 2019, une hausse de la part du volet central (+2 points) et plus spécifiquement du poids de la Garantie jeunes qui représente 79% des réponses (31% en 2019). Les évolutions annuelles des taux de sortie des indicateurs à 6 mois doivent ainsi tenir compte du fait que la composition de la base de données de répondants varie d’une année à l’autre... Retrouvez les principaux résultats de la 5e enquête 2020 sur la situation à six mois des participants à l'IEJ.

Six mois après leur sortie des opérations cofinancées par l’IEJ, 46,9% des participants sont en emploi. Leur situation sur le marché de l’emploi s’est améliorée de près de 20 points par rapport à la sortie immédiate. Le taux d’emploi à 6 mois est néanmoins en baisse de 4 points par rapport à l’enquête 2019, en raison du poids des sortants de la Garantie jeunes (78% de la population sortante), dispositif ciblant des jeunes très éloignés de l’emploi.

12,5% des participants accèdent à la formation (hors alternance) 6 mois après la sortie des opérations, +1,2 point par rapport à 2019.

Le taux de sortie positive à 6 mois est de 59,4%, inférieur de 1,2 point par rapport à la moyenne sur 5 ans. 

Parmi les participants ni en emploi, ni en formation (32,5%), 63% sont en recherche d’emploi.

Graphique

75% des participants qui étaient en emploi à la sortie immédiate sont toujours en emploi 6 mois après la sortie des opérations, ce taux baisse à 59% au moment de l’enquête.

Le dispositif de Parcours Autonomie des Missions locales affiche le taux de sortie en emploi à 6 mois le plus élevé en 2020 (53%, +1 point par rapport à 2019), la Garantie jeunes 46% (en baisse de 1 point par rapport à 2019 mais dans la moyenne de la programmation).

En 2020, aucun participant des dispositifs de l’APEC et de l’Accompagnement intensif des jeunes (Pôle Emploi) n’a été interrogé.

  • Le taux d’accès à l’emploi à 6 mois dépend fortement du niveau de formation à l’entrée. Il atteint 63% pour les participants diplômés de l’enseignement supérieur contre 43% pour les bas niveaux de qualification, soit un écart de 20 points. Le taux pour les hommes est supérieur aux femmes de 3 points.
  • La plus forte évolution en matière d’accès en l’emploi concerne les participants défavorisés, +5 points entre 2016 et 2020, alors même que la part des niveaux de formation élevée Cite 5-8 pour ce public a diminué, passant de 12,4% en moyenne sur la programmation à 6,6% en 2020.
  • Plus de deux tiers des participants sans emploi à 6 mois et qui suivent une formation ont accédé à une formation qualifiante (débouchant sur un diplôme ou un titre d’État ou ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle). 73% suivent une formation de qualité.

1. Nature de l'emploi occupé 6 mois après 

En 2020, parmi les participants en emploi 6 mois après leur sortie d’opération, 23% sont en CDI et 41% en CDD (+4 points pour l’emploi en CDD par rapport aux autres enquêtes). Plus de la moitié des CDD (55%) sont d’une durée de 6 mois ou plus.

La part de femmes en CDI à 6 mois (28%) est supérieure de 10 points par rapport à celle des hommes (18%). En revanche, la part d’emploi en intérim est beaucoup plus importante chez les hommes (28% contre 8% chez les femmes).

La part des emplois aidés se situe en 2020 à 13% contre 19% en moyenne sur l’ensemble des enquêtes confirmant la tendance de 2019 qui se situait à 14%.

65% des emplois sont à temps complet.

Le taux d’accès à l’emploi indépendant à 6 mois est de 1,6% et en nette hausse en 2020 (+0,6 point par rapport à 2019), notamment pour les publics les plus diplômés (+1,3 points par rapport à 2019).

La part des emplois générant un revenu mensuel net inférieur à 1 000 euros est en forte hausse autour de 43% (+14 points par rapport à 2019). 36% des individus ont un emploi de qualité, contre 38,4% en moyenne sur l’ensemble des enquêtes. 55% des participants en emploi à 6 mois considèrent cependant que leur emploi correspond exactement à leur qualification, soit un niveau supérieur de 4 points par rapport à la moyenne de l’ensemble des enquêtes.

La part de temps partiels vécus comme « subis » est élevée (près de 58%) mais plus faible qu’en moyenne sur l’ensemble des enquêtes (66%) et en baisse par rapport à 2019 (-7 points).

2. Secteur d’activité de l’emploi à 6 mois

1/5 des emplois à 6 mois sont dans le secteur du Commerce, suivi du secteur Tourisme-Restauration, Services aux entreprises, Santé-Action sociale.

Graphique

 

3. Impact de l’action sur le parcours professionnel

Dans l’ensemble, les effets de l’IEJ sur les parcours sont jugés positifs pour près des trois quarts des jeunes, une satisfaction en hausse par rapport aux enquête précédentes qui doit être remise en perspective avec la spécificité de l’échantillon de l’enquête 2020, elle révèle un impact ressenti positif de la Garantie jeunes sur le parcours professionnel des jeunes.

68% des participants à une opération IEJ considèrent que celle-ci leur a permis de mieux définir leur projet professionnel en 2020.

81% des participants indiquent que l’opération suivie dans le cadre de l’IEJ leur a permis de gagner en autonomie.
Pour 76% des participants à l’IEJ, l’opération a facilité une reprise de confiance en leurs capacités professionnelles.

Plus de 77% des participants estiment que l’opération suivie dans le cadre de l’IEJ a joué un rôle positif dans la suite de leur parcours professionnel.
 

4. Les cibles 2023 des 3 indicateurs à 6 mois largement dépassées

En extrapolant les résultats de cette 5e enquête à 6 mois, nous constatons que les cibles des 3 indicateurs à 6 mois sont largement dépassées.

Graphique