Réunion informelle des ministres chargés de la politique de cohésion

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Les 27 ministres chargés de la cohésion réaffirment leur attachement à la politique de cohésion, pour répondre à l'urgence et pour permettre à tous les territoires de l'Union d'affronter les défis de long terme.

La présidence française a réuni le 1er mars à Rouen, pour une réunion ministérielle informelle, les vingt-sept ministres européens en charge de la politique de cohésion, la Commissaire européenne Elisa Ferreira, le Président du Comité européen des régions Apóstolos Tzitzikóstas, le président de la commission du développement régional du Parlement européen Younous Omarjee et Stefano Palmieri, président de la section Union économique et monétaire et cohésion économique et sociale du Comité économique et social européen.

 

La politique de cohésion garante d’un développement équilibré des territoires de l’Union européenne

Durant cette réunion, les 27 États membres ont tout d’abord marqué leur attachement unanime aux valeurs de l’Union européenne. Ils ont marqué leur solidarité et leur unité face aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La politique de cohésion économique, sociale et territoriale, dont l’objectif est de pallier les écarts de richesses entre les 242 régions de l’Union européenne, est le premier budget de l’Union pour 2021-2027 (392 milliards d’euros). Avec les milliers de projets qu’elle finance dans ces États membres, elle est une politique multisectorielle et de proximité, qui sait s’adapter aux spécificités de ces territoires en proposant des outils adaptés : qu’il soit urbain, rural, d’outre-mer, de montagne ou transfrontalier, chaque territoire fait l’objet d’une attention particulière pour répondre au mieux aux besoins des citoyens.

Les ministres ont rappelé l’importance de la politique européenne de cohésion, et souligné l’impact positif de cette politique dans la résorption des écarts de richesse entre pays de l’Union d’une part, l’anticipation des transformations dans les domaines liés aux transformations démographiques, climatiques ou encore numérique d’autre part. Ils se sont engagés à poursuivre la prise en compte des transitions majeures auxquelles font face les territoires, dans la définition de la future politique de cohésion, tout en s’assurant qu’elle apporte une réponse adaptée aux problématiques locales et aux défis spécifiques de certains territoires de l’Union.

Des inégalités persistantes dans un contexte de transitions majeures

Si le 8ème rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union européenne met en avant les progrès accomplis à l’échelle de l’Union en matière de développement régional, il souligne cependant des lacunes dans certains territoires. La note complémentaire de l’OCDE, présentée au cours de la réunion, complète ce constat, et apporte un éclairage sur les investissements publics à déployer pour faire face aux transitions majeurs qui ont un impact sur les territoires. La question de l’adhésion au projet européen par les citoyens est, en outre, une condition de réussite de cette politique de proximité et est intrinsèquement liée aux disparités territoriales.

Enfin, la question de la prise en compte des conséquences dues au changement climatique, parfois insuffisante comme mis en lumière par le 8ème rapport sur la cohésion, a amené les ministres à considérer l’importance à y accorder dans les financements futurs.

Des engagements à long terme en réponse à des enjeux mondiaux

La crise sanitaire et économique depuis 2020, a nécessité pour les politiques publiques de faire preuve de flexibilité. En apportant une réponse rapide, à la fois en termes de facilitation et de crédits supplémentaires, la politique de cohésion a su répondre à l’urgence. De même, pour faire face aux conséquences de la crise ukrainienne, en particulier pour les pays limitrophes qui font face à un afflux de réfugiés, plusieurs pays membres ont appelé à une flexibilité dans l’emploi des crédits européens.

A plus long terme et à l’échelle de l’Union, les 27 ministres en charge se sont engagés à maintenir les ambitions d’une politique tournée vers l’innovation, tout en approuvant l’accroissement du principe « de ne pas causer de préjudice important » dans ces investissements. Ils se sont accordés en outre, sur la capacité de cette politique européenne à apporter toujours plus de solutions de proximité, afin de garantir une meilleure prise en compte de la diversité des problématiques sociales et territoriales et pour permettre à tous les territoires, en particulier les plus fragiles, de bénéficier de l’expertise nécessaire pour accéder aux fonds européens.