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  • 06.02.2025

Rencontre avec Inès Maurer, Cheffe de service FSE à la DREETS Hauts-de-France

Ce métier offre également la possibilité d’œuvrer pour les politiques de cohésion sociale portées par la France et l’Union européenne.

Inès Maurer ,

Cheffe de service FSE à la DREETS Hauts-de-France

Quelles sont vos missions au sein du pôle solidarités / insertion de la DREETS ?

En septembre 2023, j’ai intégré le pôle solidarités de la DREETS en tant que responsable du service du fonds social européen. Avec mon équipe située à Amiens et à Lille, nous avons pour mission le déploiement dans la région du programme 2021-2027 du fonds social européen (FSE+) et du fonds de transition juste (FTJ). Pour cette période, la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) délègue au préfet de région Hauts-de-France près de 285M€ pour le FSE+, dotation régionale la plus élevée en termes d’habitants.


Concrètement, l’objectif du FSE, à partir de priorités définies, est de faciliter l’accès ou le retour à l’emploi des personnes et de favoriser une meilleure insertion professionnelle grâce aux projets soutenus dans le cadre des appels à projets. Il s’agit aussi d’améliorer les conditions de travail et du marché de l’emploi.

Plus particulièrement, l’activité du service comprend 5 grands champs d’actions :

  • Assurer le suivi financier et budgétaire de la programmation en région ;
  • Piloter les organismes intermédiaires, à qui nous avons délégué une partie de l’enveloppe régionale (les Conseils départementaux et certains PLIE) ;
  • Rédiger les appels à projets, leur donner une visibilité et accompagner les acteurs du territoire ;
  • Réaliser l’instruction des demandes de financement ;
  • Effectuer les contrôles et audits.

Je veille à articuler l’ensemble de ces missions afin de fixer un cap et une cohérence dans la mise en œuvre de la programmation. Il y a également un rôle de représentation et de communication, tant en interne que vers l’extérieur. Nous travaillons étroitement avec les services métiers de la DREETS, les DDETS et les CDETs, plus particulièrement. Favoriser les échanges et le lien avec les partenaires (les collectivités, notamment) ainsi que les porteurs de projets est essentiel, dans une logique que je qualifierais de « démystification » du FSE+. Et bien sûr, le poste a une dimension managériale importante.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier en particulier ?

J’ai été attirée par ce poste pour différentes raisons. D’abord, il s’inscrivait dans la continuité et l’évolution de mon parcours. Il y a quelques années, mon premier poste, en sous-préfecture de Calais, m’avait plongé dans les thématiques de l’emploi et de l’économie. Il s’agissait, en quelque sorte, de renouer pour partie avec ces sujets qui m’intéressaient.
Puis, cette expérience me permet, après 9 années en préfecture et sous-préfecture, d’appréhender une direction régionale, une administration dite « métier ». Ce métier offre également la possibilité d’œuvrer pour les politiques de cohésion sociale portées par la France et l’Union européenne, avec une certaine exigence et une rigueur bien connue des fonds européens, mais pas que. Aussi, la transversalité des thématiques abordées par le FSE trace le lien avec mes postes précédents et le caractère interministériel et partenarial de mes expériences. Enfin, travailler au sein d’une équipe solide et compétente était une réelle opportunité que j’ai souhaité saisir.

Vos premières impressions depuis votre arrivée en septembre 2023 ?

Je continue d’apprendre tous les jours sur la fonction publique ! L’activité quotidienne du service contribue à élargir mon horizon professionnel et mes connaissances depuis maintenant 1 an et demi, tout en appréhendant le panel des missions et des métiers exercés au sein de la DREETS. Je me rends compte que beaucoup de pans d’activités sont parfois inconnus du grand public, et même des fonctionnaires eux-mêmes, et gagneraient à être davantage visibles.  La DREETS offre à ses agents un cadre de travail agréable, ce qui est précieux. J’apprécie aussi la découverte de ce nouvel environnement professionnel, cette culture différente.

Défi de l’année :

Je pense que, comme les collègues des autres DREETS, l’un des défis de l’année est le remaquettage à mi-parcours prévue par la commission européenne en mars.
C’est aussi continuer à tisser des liens avec les porteurs de projets, faire connaître le FSE+/FTJ mais aussi ouvrir les fonds européens et les perspectives de mobilisation, notamment dans un contexte budgétaire national particulier.
En toile de fond, l’objectif est également de passer le cap du dégagement d’office (reprise des crédits non consommés) en fin d’année 2025 : c’est-à-dire nécessairement poursuivre la dynamique de lancement des appels à projets et de programmation !

Expérience marquante :

Je dirais que les expériences marquantes sont, pour moi, avant tout liées à des rencontres, à la notion de « rendre concret » et de visites sur le terrain pour mesure l’impact des fonds européens.
L’année dernière, j’ai pu me rendre à la Mission Emploi Lys-Tourcoing qui a bénéficié du fonds social européen pour son projet « Place aux femmes dans l’industrie » dans le cadre de l’AAP que nous avions lancé intitulé « Femmes et industries ».
J’avais été marquée par les témoignages de ces femmes engagées, qui, pendant 3 semaines ont pu à la fois être sensibilisées aux métiers de l’industrie, les découvrir mais aussi, parfois, (ré) apprendre les savoir-faire et savoir-être utiles.
Il ne faut jamais oublier que le FSE c’est avant tout des bénéficiaires !