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  • 05.01.2023

Les fonds européens au service de l’égalité femmes-hommes

Dans l’Union européenne, les femmes représentent 52% de la population. Pourtant, et malgré de nombreuses initiatives visant à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, ces dernières restent globalement encore dans des situations plus précaires et plus défavorables que les hommes, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle. 

Les fonds européens, et en premier lieu le Fonds social européen, sont mobilisés depuis plusieurs générations de programmes pour pouvoir répondre à cet enjeu. Au cours de la période 2014-2020, c’est sous la forme d’une « priorité horizontale » mais aussi d’actions dédiées que l’égalité femmes-hommes a été prise en compte, de façon à encourager un maximum de projets financés à y contribuer. Cette priorité a été réaffirmée et approfondie à travers la stratégie de l’Union européenne pour l’égalité entre les hommes et les femmes 2020-2025 d’une part, et dans le cadre de la programmation 2021-2027 dont le programme national FSE+ « Emploi – Inclusion - Jeunesse - Compétences ». 

Zoom sur la stratégie européenne pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour 2020-2025

La stratégie, présentée par la Commission européenne, propose des objectifs et des actions à réaliser d’ici à 2025 afin de parvenir à l’égalité femmes-hommes au sein de l’Union européenne. Elle décline plusieurs orientations contribuant à l’égalité professionnelle : remédier aux écarts de rémunération, de retraite, aux différences de prise en charge des responsabilités familiales… Dans le cadre de cette stratégie, la Commission a par exemple proposé en mars 2021 des mesures contraignantes en matière de transparence salariale. D’autres mesures seront développées au fil de la programmation, notamment sur la lutte contre les violences faites aux femmes. 

L’égalité professionnelle désigne l’égalité de traitement entre hommes et femmes dans l’accès à l’emploi et à la formation et dans l’emploi lui-même. Elle implique le respect de plusieurs principes visant à conforter l’égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes et repose sur plusieurs facteurs : accès aux formations tout au long de la vie, accès à l’emploi, formes d’emploi, accession aux postes hiérarchiques et politiques, égalité des salaires et rémunérations, répartition des responsabilités dans la sphère privée, accès aux services, etc.

S’il est indéniable que certains éléments évoluent positivement (davantage de parité dans les conseils d’administration et dans les postes d’encadrement, davantage de femmes cheffes d’entreprises…), les indicateurs de l’égalité professionnelle montrent une marge de progrès encore importante : 
-    En 2020, 66,2% des femmes de 20 à 64 ans occupaient un emploi dans l’Union européenne : un taux qui ne cesse d’augmenter ces dix dernières années mais qui reste inférieur à celui des hommes (77,2% )¹ ;
-    Les femmes continuent d’être payées 16% de moins que les hommes et ont peu accès à des fonctions élevées ou de représentations (15% des maires de communes européennes sont des femmes)² ;
-    Entre 2009 et 2020, dans les entreprises du CAC40 et du SBF120 , le nombre de femmes dans les conseils d’administration a quasiment été multiplié par deux, les rendant presque paritaires (passant de 10,7% à 44,6% pour les entreprises du CAC40 par exemple) mais dans le secteur public français, la place des femmes dans les postes d’encadrement supérieur et de direction est plus limitée (37% de femmes, en moyenne en 2017³) ;
-    La part des femmes parmi les créateurs d’entreprises individuelles croit très légèrement depuis 2008 mais connaît de fortes disparités selon les secteurs d’activité : si dans le secteur de la santé et de l’action sociale, les femmes représentent les trois quarts des créateurs d’entreprises, elles ne sont plus qu’un tiers dans le domaine informatique par exemple. Et les femmes sont très minoritaires dans les équipes fondatrices de start-up.

La répartition inégale des responsabilités entre femmes et hommes dans la sphère privée et familiale conduit à perpétuer les inégalités, créant une différence entre une égalité de droit et une égalité de fait. En France, les femmes ont ainsi plus largement recours au temps partiel : en 2021, 79,5% des contrats à temps partiel sont occupés par des femmes contre 20,5% par des hommes. Ces temps partiels « choisis » visent en grande partie à prendre soin de parents âgés dépendants et des enfants (48% des femmes) ou à effectuer des travaux domestiques (20%). À l’inverse, pour 30% des hommes, le temps partiel est l’occasion de réaliser une formation ou une activité professionnelle. Les femmes ont également plus de risques de devenir travailleur pauvre : 8,6% des femmes contre 6,8% pour les hommes4  selon les chiffres français de l’égalité femmes-hommes de 20195 .  

À l’échelle européenne, le constat est similaire. En 2019, 30% des européennes travaillent à temps partiel contre 8% des hommes. Le taux de pauvreté des femmes est supérieur de 2 points à celui des hommes dans l’UE, atteignant 17,1%. Il est notamment plus élevé en République tchèque ou dans les pays baltes (près de 5 points de différence)6. Ainsi, l’inégale répartition des responsabilités familiales a un impact non négligeable sur la carrière et la rémunération des femmes. Pour les couples ayant un enfant, le taux d’emploi des hommes reste beaucoup plus important (81%) que celui des femmes (67%)7. Selon la structure familiale, l’accès au marché du travail est parfois fragilisé pour les femmes. À titre d’exemple, 80% des familles monoparentales dans l’Union européenne sont constituées de femmes, ce qui freine considérablement leur accès à l’emploi8.

Face à ces écarts persistants, le cadre législatif s’est renforcé ces dernières décennies. En France, la loi Roudy de 1983 validant le principe d’égalité dans tout le champ professionnel a été conforté par des législations successives (2001, 2006, 2011, 2014) puis par la mise en œuvre en 2018 de l’Index de l’égalité professionnelle femmes-hommes par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Dernièrement, la loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle9 comporte plusieurs mesures visant à une plus grande égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises. Au niveau européen, une directive a été adoptée en 2019 sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et des aidants10.

Les programmes FSE 2014-2020, un levier pour réduire les inégalités dans le monde professionnel

L’axe 2 du programme opérationnel national du Fonds social européen « anticiper les mutations et sécuriser les parcours professionnels » pour 2014-2020, devait permettre d’adapter les compétences et de favoriser la prise en compte de certains publics plus fragiles sur le marché du travail. Il permettait notamment de traiter la question de l’égalité salariale et professionnelle à travers son objectif spécifique 2. Ainsi, à la fin de l’année 2019, en France, plus de 10 millions d’euros de crédits FSE ont été programmés pour 116 opérations dédiées à la mobilisation des PME et des entreprises pour l’égalité salariale11.

Ces financements ont donné lieu à des réalisations dans différents domaines : accompagnement d’entreprises dans des démarches « égalité », découverte de métiers pour vaincre les stéréotypes de genre, transmission de bonnes pratiques… 

Cette priorité a également été déclinée dans des appels à projets en région. C’est par exemple le cas de l’appel à projets de la DREETS, lancé en 2017 en région Pays de la Loire pour « promouvoir et favoriser l’égalité réelle et la mixité professionnelle entre les femmes et les hommes »12. Le programme a donné lieu à des réalisations visant directement la réduction des inégalités femmes-hommes dans le monde professionnel.

Sensibiliser à l’insertion des femmes dans le milieu professionnel

Soutenu par le programme régional FEDER-FSE de la Région Sud PACA en France, le projet EGAMIX a pour objectif de faire évoluer durablement les représentations et les comportements relatifs à la place des femmes et des hommes dans le milieu professionnel et de favoriser leur insertion durable dans la vie active, en particulier celle des femmes et des personnes les plus éloignées de l’emploi, via des actions de sensibilisation. 
La sensibilisation se fait via différents moyens : 
-    La promotion de la mixité des métiers à travers une sensibilisation adaptée à différents publics (enfants, jeunes scolarisés ou en insertion, adultes, professionnels) ;
-    La sensibilisation des femmes aux métiers dits « masculins » via un accompagnement à la formation et à l’emploi ;
-    L’organisation d’évènements publics sur la connaissance et la compréhension des freins spécifiques rencontrés par les femmes et les hommes dans les domaines de la vie sociale et professionnelle.
Grâce au projet, 2 712 personnes ont été sensibilisées à l’égalité femmes-hommes en 2018.

Au-delà des appels à projets déclinés à l’échelle régionale en France, l’égalité professionnelle est également au cœur d’autres projets développés dans les pays européens. C’est par exemple le cas du projet « Women work towards independence and inclusion », développé à Malmö en Suède.

Soutenir l’indépendance et l’activité professionnelle des femmes exclues du marché de l’emploi

Développé à Malmö en Suède entre 2016 et 2019, le projet « Women work towards independence and inclusion » offre un tremplin à des femmes sans formation ou expérience à travers des premières missions professionnelles. Outre le fait d’être en situation d’exclusion de l’emploi, les femmes sont également souvent confrontées à un risque d’isolement dans leurs propres foyers. L’entreprise sociale Yalla Sofielund offre ainsi aux femmes la possibilité de faire partie d’une coopérative regroupant plusieurs entreprises : un café, un service de nettoyage et un studio de design. Plus de 200 femmes ont participé au projet. Cette première expérience leur a permis d’accéder à un emploi et de les doter de nouvelles compétences.

L’égalité professionnelle : un thème abordé dans d’autres politiques et programmes européens 

Les autres programmes européens ont également pris en compte ces questions dans leurs priorités ou ont intégré dans les projets financés une dimension relative à l’égalité femmes-hommes. C’est le cas du programme Erasmus+, qui à travers sa priorité « inclusion et diversité » permet de traiter des discriminations liées au sexe. Dans la résolution du Parlement européen de juin 2022 relative à la mise en œuvre de mesures d’inclusion dans le cadre d’Erasmus+ 2014-2020, il est mentionné que le Parlement « se félicite du développement de projets axés sur l’amélioration de l’égalité entre hommes et femmes et l’inclusion des femmes dans tous les secteurs de l’éducation »13.

 
Ainsi, plusieurs projets en faveur de l’égalité femmes-hommes ont pu être financés dans le cadre de l’action-clé 2 (coopération) et l’action-clé 3 (réforme des politiques) autour de l’accès et du maintien dans l’emploi pour les femmes victimes de violence, de l’insertion socio-professionnelle, de coopérations scientifiques ou de solutions visant l’engagement de la jeunesse sur l’égalité femmes-hommes.
 

Global Femart (2018-2021) : un exemple de projet Erasmus+ en faveur de l’égalité professionnelle

Les femmes restent peu représentées dans certains secteurs créatifs et notamment dans l’entrepreneuriat culturel. Elles sont souvent moins dotées en compétences entrepreneuriales et rencontrent des difficultés spécifiques dans le développement de leurs entreprises. Pour répondre à ces problématiques et augmenter la présence des femmes dans l’industrie culturelle, Global Femart propose des sessions de formation et de mentorat pour améliorer leur connaissance et leur gestion d’entreprises créatives ou culturelles mais aussi renforcer la confiance en leurs compétences.

Pour en savoir plus sur le Global Femart, cliquez ici.

Cela est également le cas du programme Horizon 2020, programme européen pour la recherche et le développement, dont la programmation 2014-2020 a constitué un tournant pour la prise en compte de l’égalité et du genre. Horizon 2020 s’est ainsi fixé l’objectif de promouvoir la place des femmes dans la recherche et l’innovation, ainsi que l’intégration de la dimension du genre dans le contenu des programmes de recherche. Cela devrait se poursuivre lors de la programmation 2021-2027, puisque les établissements et organismes de recherche qui candidatent au programme doivent avoir élaboré et développé un plan d’actions d’égalité des genres (« Gender Equality Plan »)14

Enfin, le programme européen LEADER a également pu contribuer à l’égalité femmes-hommes. En effet, dans son soutien à des projets de développement rural, il permet d’agir sur l’égalité professionnelle à une autre échelle. Ainsi, selon le guide de l’ANCT publié en 2019 sur l’emploi des femmes en territoires ruraux, l’accès à l’emploi des femmes en milieu rural est plus restreint. Le poids de l’économie présentielle étant limité et les freins à l’emploi multiples (transports, modes de gardes des enfants insuffisants…), l’entreprenariat des femmes est lui aussi plus faible (32% des entrepreneurs)15.

Le projet LEADER Concilia – « Empoderamiento de la mujer en el ambito rural »

Lancé en 2022, en Espagne, ce projet vise à donner aux femmes les moyens de promouvoir le leadership parmi les femmes rurales et de reconnaître leur rôle dans le développement de l’économie locale. Pour démontrer les possibilités qui leurs sont offertes, les partenaires organisent des sessions de travail avec des femmes d’affaires et des entrepreneurs, afin qu’elles témoignent de leur vécu et des projets qu’elles ont développé. Cela doit permettre d’améliorer la participation des femmes dans tous les domaines de la vie (privé, professionnel…). À long-terme, le projet vise à favoriser l’autonomisation et l’égalité des chances en milieu rural. 

Pour en savoir plus sur le projet LEADER Concilia, cliquez ici.

 

Le FSE + et l’égalité professionnelle : conforter les objectifs de la programmation 2014-2020 et amplifier les actions de la politique d’égalité française 


Tout comme le précédent programme FSE, la mise en œuvre du FSE+ doit répondre à plusieurs principes horizontaux dont l’égalité entre les femmes et les hommes. La contribution des opérations à l’égalité femmes-hommes sera évaluée. 

Le cadre réglementaire dispose que le FSE+ se base sur les principes clés déclinés dans le socle européen des droits sociaux, dont le principe d’égalité des sexes qui soutient un traitement égal dans la « participation au marché du travail, les conditions d’emploi et la progression de carrière »16. Le FSE+ se doit également de respecter l’article 8 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) promouvant l’égalité entre les hommes et les femmes. 

La prochaine programmation du Fonds social européen a vocation à amplifier les actions soutenues par l’État, les collectivités, les entreprises et les partenaires sociaux dans le cadre de la politique d’égalité. Dans le cadre de la priorité 4 du programme national FSE+ « Promouvoir un marché du travail créateur d’emploi, accessible à tous et un environnement de travail inclusif et sain », 26,9 M€ seront dédiés aux actions visant à renforcer l'égalité professionnelle et la participation des femmes au marché du travail. En outre, dans le cadre de la priorité 1 « favoriser l’insertion professionnelle et l’inclusion sociale », de nouvelles possibilités d’intervention sont ouvertes en matière de lutte contre les violences sexuelles, sexistes ou intrafamiliales.  

En 2020, 82% des morts au sein du couple sont des femmes. Hors homicides la même année, 139 200 femmes ont été victimes de violences conjugales, majoritairement des violences physiques volontaires ayant parfois entraîné une incapacité totale de travail17. Alors que la parole se libère dans le sillage de « #MeToo » et que depuis 2017, les faits de violences conjugales enregistrés ont augmenté de 42%, le FSE+ permet d’appuyer les initiatives de l’État français en la matière (Grenelle des violences conjugales 2019). 

Cette thématique est également au cœur des appels à projets lancés par les services de l’Etat en région dans le cadre du FSE+. La DRIEETS Ile-de-France a par exemple lancé en septembre 2022 un appel à projets pour « Favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes et soutenir l’égale participation des femmes au marché du travail »18. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, un appel à projets a été lancé (novembre 2022) par la DREETS pour « lutter contre les violences de couple faites aux femmes » et « favoriser l’inclusion sociale des victimes »19.

L’appel à projet « Égalité » en Bretagne

La DREETS Bretagne publie un appel à projets « Égalité » qui ouvrira des opportunités de financement sur plusieurs thématiques20 : 
-    Mixité des métiers
-    Insertion  
-    Égalité professionnelle en entreprise 
-    Articulation des temps de vie 
-    Mise à l’abri, accueil et accompagnement des femmes victimes de violence 
Cette dernière thématique visera notamment à soutenir l’hébergement des femmes victimes de violence. Le FSE+ pourra par exemple cofinancer la création de lieux destinés à la mise à l’abri des femmes ainsi que l’accompagnement social associé. Enfin, elle permettra des actions en faveur de l’accueil et de l’accompagnement des victimes de violences, à des fins de réinsertion sociale et professionnelle, et d’un meilleur accès aux droits.

1 Source rapport Eurostat
2 URBACT – Data on gender inequalities, 2021 
3 Chiffres-clés « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes », édition 2021 
4 Chiffres-clés « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes », édition 2021 
5 Chiffres-clés « Vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes », édition 2021 
6 INSEE références – Edition 2022, revenus et pauvreté en Europe 
7 INSEE – The life of women and men in Europe, 2021
8 INSEE références – Edition 2022, revenus et pauvreté en Europe 
9 Vie publique – Droits des femmes : où en est l’égalité professionnelle ? 
10 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000038776081/ 
11 Etude relative au bilan de la mise en œuvre 2014-2020 du Fonds social européen en France et aux perspectives de la programmation 2021-2027 – Juin 2020
12https://pays-de-la-loire.dreets.gouv.fr/sites/pays-de-la-loire.dreets.gouv.fr/IMG/pdf/appel_a_projet_promouvoir_et_favoriser_l_egalite_reelle_et_la_mixite_prof._entre_les_f_et_les_h_publie_29-06-2017_suite_crp_22-06-2017_.pdf 
13https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2022-0265_FR.html 
14 https://ec.europa.eu/research/participants/docs/h2020-funding-guide/other/event220623.htm 
15 Guide « Favoriser l’accès à l’emploi des femmes dans les territoires ruraux – outils et bonnes pratiques », CGET, 2019 
16 https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32021R1057&from=EN 
17 INSEE – Femmes et hommes, l’égalité en question, « Les femmes, premières victimes des violences conjugales », Edition 2022 
18 https://www.europeidf.fr/jai-un-projet/appels-a-projets/favoriser-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-2022
19 https://ma-demarche-fse-plus.fr/external-api/fse-gouv/appels-projets/247/pdf/global
20 https://bretagne.dreets.gouv.fr/Projet-de-programmation-du-FSE-pour-la-periode-2022-2027