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Mobilité solidaire : une enquête-terrain fait le point
Réalisée avec cinq réseaux de solidarité et portée par la Fondation Macif, une enquête de terrain permet de comprendre les enjeux de la mobilité et met en lumière des initiatives solidaires stimulantes.
Comment permettre une intégration sociale, économique et sociétale aux personnes en situation de vulnérabilité et/ou de précarité ? La mobilité apparaît l’une des clés essentielles. Or, pouvoir se déplacer en toute autonomie pour se rendre à son travail, se former, accéder à des soins ou tout simplement voir ses proches est un obstacle majeur pour bon nombre de citoyens. C’est pourquoi la Fondation Macif consacre 50% de ses ressources à des projets portant sur cette problématique. Elle a initié un groupe de travail avec les structures locales de 5 réseaux de solidarité (Apprentis d’Auteuil, la Croix-Rouge française, Emmaüs France, le Secours Catholique Caritas France, et l’association Territoires zéro chômeur de longue durée) afin de réaliser une enquête-terrain. Celle-ci repose sur les témoignages de personnes, comme Baddredine ou Melody, habitant en zone rurale et dont l’accès restreint à la mobilité devient un frein majeur dans leur vie quotidienne, que ce soit pour se rendre à leur travail ou même au supermarché.
Des initiatives qui montrent la voie
L’enquête rend compte des dispositifs mis en place par les acteurs de la solidarité pour soutenir les personnes en situation de mobilité précaire ou restreinte. Cela passe par la création d’auto-écoles sociales aux coûts réduits, par la mise en place de systèmes de co-voiturage et d’auto-partage, par la mise à disposition d’ateliers de réparation et de location de vélos, etc… La solution du co-voiturage a par exemple permis à Baddredine de s’affranchir des contraintes horaires des transports en commun qu’il utilisait. Quant à Melody, qui était passée par 4 auto-écoles différentes depuis sa majorité, elle a finalement réussi l’examen du permis, accompagnée par l’auto-école sociale Emmaüs de sa région.
L’enquête réalisée met ainsi en lumière comment la mobilité doit être appréhendée comme un élément structurel, et non plus périphérique, de l’émancipation individuelle et de la cohésion sociale. Pour les cinq réseaux de solidarité, il s’agit de donner aux individus la possibilité sur le long-terme d’être indépendants dans leurs choix de mobilité, et de ne pas souffrir des divers facteurs d’immobilité (manque d’infrastructures, coût des transports, relégation territoriale, intermodalité forcée, état de santé, etc…).
Ce travail ambitionne plus largement d’apporter un nouveau regard sur les pratiques de mobilité, et se veut être la première pierre d’un travail commun entre les partenaires publics et privés et les acteurs de la solidarité, afin de co-construire la mobilité de demain, qui serait inclusive par nature.
Pour lire et télécharger le rapport "Expériences de mobilité solidaire", cliquez ici.