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- 09.02.2022
Le FSE soutient la Fédération des acteurs de la solidarité dans sa lutte contre l’exclusion
Co-financées à 50% par le Fonds social européen (FSE), les actions de coordination et de formation lancées au siège de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) permettent de lutter plus efficacement contre l’exclusion des personnes en difficulté.
Les précisions d’Alexis Goursolas, responsable du service stratégie et analyse des politiques publiques à la FAS.
Quelles sont les principales missions de la Fédération des acteurs de la solidarité ?
Alexis Goursolas : Nous regroupons plus de 870 associations et organismes luttant contre l’exclusion des personnes en situation de précarité. Cela représente près de 2 800 établissements et services partout en France : centres d’hébergement, accueil de jour, structures d’insertion par l’activité économique. L’objectif de la Fédération est d’aider ses adhérents à proposer aux personnes les plus en difficulté, un accompagnement global et des parcours d’insertion complets répondant à l‘ensemble de leurs besoins. Dans cette optique, notre siège fédéral, qui compte 40 salariés, anime le réseau, impulse les projets prioritaires et coordonne différentes actions dans nos 13 fédérations régionales.
Quel rôle jouent les financements du Fonds social européen ?
Alexis Goursolas : Le Fonds social européen finance à hauteur de 50% l’impulsion de nouvelles actions d’ingénierie de projets au niveau du siège, qui comportent souvent une dimension expérimentale et l’accompagnement des adhérents. Cela se traduit via le financement des temps de travail des salariés impliqués dans ces actions et les prestations utiles pour les mettre en œuvre. C’est notamment le cas des actions de formation et de montée en compétences sur des thématiques nouvelles.
Sur quels types de projet avez-vous récemment travaillé ?
Alexis Goursolas : L’un de nos sujets prégnants est la numérisation de la recherche d’emploi dans un contexte où l’illectronisme* touche une importante partie des personnes précaires. Nous avons donc élaboré un programme de formation s’adressant aux professionnels de l’accompagnement à l’emploi, centré sur l’usage du numérique dans les démarches de recherche. Nous avons structuré ce programme au niveau du siège, et sélectionné des prestataires qui interviennent chez les adhérents de nos Fédérations. Leurs intervenants sociaux peuvent ainsi mieux accompagner les chercheurs d’emploi dans leurs démarches numériques. En consolidant les retours d’expérience, nous sommes aujourd’hui capables de proposer à toutes nos fédérations régionales ces parcours de formations. Ces derniers, s’ils le souhaitent, financeront cette prestation en utilisant leur compte de formation professionnelle.
Notre travail d’impulsion, de coordination régionale et de capitalisation s’applique bien sûr à d’autres projets prioritaires au sein des Fédérations : l’accompagnement adapté des personnes allophones par les structures d’insertion, l’enrichissement du parcours d’insertion des jeunes grâce à un travail de décloisonnement des acteurs régionaux, ou encore la structuration de la fonction employeur des entreprises d’insertion avec la création de groupes d’échange entre dirigeants.
Quel bilan tirez-vous du partenariat avec le Fonds social européen ?
Alexis Goursolas : Après plus de dix ans de partenariat, les financements du FSE sont devenus un relai indispensable pour amorcer nos projets et rester « en avance de phase » sur les thématiques importantes. Cette stabilité nous encourage à innover en identifiant chaque année des actions porteuses de plus-value que nous menons conjointement avec les Fédérations régionales.
Quels sont les prochains chantiers pour la Fédération ?
Alexis Goursolas : Continuer à aider nos adhérents dans leur travail d’accompagnement de tous les publics en difficulté. Un grand travail nous attend notamment sur l’accès à l’emploi des femmes et l’égalité professionnelle. Nous souhaiterions par ailleurs aider les structures d’insertion à construire leur stratégie économique en ciblant des filières et des thématiques porteuses d’emploi comme la transition écologique. Mais ce projet reste à mûrir, afin de nous inscrire en complémentarité des acteurs de l’insertion déjà existants.
* difficulté, voire l'incapacité, que rencontre une personne à utiliser les appareils numériques.