La crise sanitaire a eu des effets variables sur le taux de retour à l’emploi six mois après la sortie des opérations en fonction des priorités d’investissement (PI) et des publics accompagnés
Le taux d’insertion varie en fonction des publics accompagnés et des opérations. La crise sanitaire a eu un impact fort sur le taux d’insertion à 6 mois. En effet, le taux d’insertion à 6 mois passe de 44% pour les participants chômeurs ou inactifs à l’entrée sortis entre février et décembre 2019 à 35% entre mars et décembre 2020, soit un écart de 9 points entre les deux périodes.
L’impact concerne en particulier les participants ayant bénéficié des actions d’inclusion, à savoir les personnes les plus éloignées du marché du travail (PI 9.1), et ceux ayant bénéficié des opérations d’accès à l’emploi (PI 8.1), il explique la baisse de 2 points du taux d’insertion global par rapport à la période précédente 2014-2018.
En revanche, on enregistre une nette hausse de l’insertion dans l’emploi pour les participants ayant bénéficié d’actions d’accompagnement vers l’entrepreneuriat (PI 8.3)2 ou pour les salariés licenciés ayant bénéficié d’une formation dans le cadre du contrat de sécurisation professionnelle (8.5). Le taux d’insertion à 6 mois des séniors progresse également par rapport à la période précédente mais reste plus faible que pour l’ensemble des chômeurs ou inactifs, de 33%.
Globalement, l’âge, le niveau de formation et la situation sociale sont des déterminants forts de l’insertion dans l’emploi. Les moins de 25 ans, les participants à niveau de formation plus élevé et les participants en situation non défavorisée sont mieux insérés sur le marché du travail 6 mois après leur sortie. L’obtention d’une qualification quant à elle favorise l’accès à l’emploi (+6 points).
[2] 62% des participants accompagnés sur des opérations de création ou reprise d’entreprise sont en emploi 6 mois après et 66% ont un statut d’indépendant.