Le FSE+ : un levier pour l’innovation sociale en France

Selon la définition du règlement européen (UE) 2021/1057 instituant le FSE+, « une innovation sociale est une activité dont les fins comme les moyens revêtent un caractère social et en particulier une activité relative à la conception et à la mise en œuvre de nouvelles idées concernant des produits, services, pratiques et modèles, qui répond à des besoins sociaux tout en créant de nouvelles relations ou collaborations sociales entre les organisations publiques, de la société civile ou privées, bénéficiant ainsi à la société et renforçant la capacité de celle-ci à agir ».
 

Cette approche met donc autant l’accent sur le contenu de l’innovation (répondre à des besoins sociaux non satisfaits) que sur sa méthode (coopération entre acteurs publics, privés et associatifs).
 

Afin d’ajuster les politiques aux évolutions sociales et d’encourager des approches novatrices, l’Union européenne encourage l’utilisation du FSE+ pour promouvoir l’innovation sociale. Le programme national FSE+ répond à cette orientation par sa priorité 6, dédiée au soutien de démarches innovantes en matière d’inclusion active. Il s’agit de favoriser l’insertion professionnelle et l’intégration sociale des personnes les plus éloignées du marché du travail grâce à des stratégies d’accompagnement renouvelées.

Sur la période 2021-2027, 150 millions d’euros du programme national sont dédiés à l’innovation sociale à travers la priorité 6. Ces financements permettent à la fois de soutenir de grandes expérimentations nationales et de valoriser des initiatives locales au plus près de la réalité des territoires. À ce jour, 24 appels à projets ont déjà été publiés dans le cadre de cette priorité, tant sur le volet central que régional. Près de 400 projets ont ainsi été déposés en candidature, témoignant d’une forte mobilisation des acteurs de terrain et illustrant l’attractivité du FSE+ en faveur de l’innovation sociale.
 

Si la priorité 6 y est spécifiquement consacrée, l’innovation sociale irrigue l’ensemble du programme. Selon les thématiques, des projets comportant cette dimension peuvent être soutenus au titre d’autres priorités.
 

Le FSE+ agit donc comme un accélérateur : il aide des projets innovants à passer du stade d’expérimentation à une implantation durable, et favorise la circulation des bonnes pratiques à l’échelle nationale.

Afin de renforcer l’inclusion active sur l’ensemble du territoire, la Mission des Projets Nationaux de la DGEFP a publié un appel à projets FSE+ intitulé « Soutien à l’écosystème de l’innovation sociale et à l’essaimage de projets d’innovation sociale visant l’inclusion active sur le territoire national français » du 19 juin au 19 septembre 2025.
 

Doté d’une enveloppe totale de 17 millions d’euros, cet appel à projets cible deux types d’actions :
 

• Le développement de l’écosystème de l’innovation sociale (5M€) ;
• L’essaimage de dispositifs existants (12 M€), afin de diffuser à plus grande échelle des initiatives déjà éprouvées et d’en amplifier l’impact sur l’ensemble du territoire.
   

Les instructions des projets déposés sont actuellement en cours et la sélection permettra de soutenir des initiatives à fort potentiel d’impact social.

Grâce à l’appui du programme national FSE+, France Travail renforce son rôle d’acteur central de l’insertion professionnelle, en lançant ou en amplifiant plusieurs expérimentations. L’objectif : renforcer l’accompagnement des publics les plus éloignés de l’emploi et inventer des solutions adaptées à des besoins spécifiques.
 

Plus précisément, trois dispositifs sont soutenus dans leurs démarches de changement d’échelle ou d’innovation : 
 

• Avenir Pro : pour aider les élèves en dernière année de lycée professionnel (CAP ou Bac Pro) à valoriser leurs compétences, mieux appréhender le marché du travail et être accompagnés vers une insertion réussie.
• Accompagnement des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) : pour étendre l’expérimentation menée dans les Structures d’Accompagnement à la Sortie (SAS) à d’autres établissements, notamment les Quartiers ou Centres de Semi-Liberté (QSL/CSL), et renforcer la réinsertion professionnelle des personnes concernées.
• Accompagnement intensif des personnes éloignées de l’emploi : pour proposer un appui renforcé et personnalisé aux personnes cumulant difficultés d’accès à l’emploi et freins sociaux, en mobilisant des solutions innovantes et inclusives.

Grâce à l’appui du programme national FSE+, France Travail renforce son rôle d’acteur central de l’insertion professionnelle, en lançant ou en amplifiant plusieurs expérimentations. L’objectif : renforcer l’accompagnement des publics les plus éloignés de l’emploi et inventer des solutions adaptées à des besoins spécifiques.
 

Plus précisément, trois dispositifs sont soutenus dans leurs démarches de changement d’échelle ou d’innovation : 
 

• Avenir Pro : pour aider les élèves en dernière année de lycée professionnel (CAP ou Bac Pro) à valoriser leurs compétences, mieux appréhender le marché du travail et être accompagnés vers une insertion réussie.
• Accompagnement des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) : pour étendre l’expérimentation menée dans les Structures d’Accompagnement à la Sortie (SAS) à d’autres établissements, notamment les Quartiers ou Centres de Semi-Liberté (QSL/CSL), et renforcer la réinsertion professionnelle des personnes concernées.
• Accompagnement intensif des personnes éloignées de l’emploi : pour proposer un appui renforcé et personnalisé aux personnes cumulant difficultés d’accès à l’emploi et freins sociaux, en mobilisant des solutions innovantes et inclusives.

En Alsace, l’association Tôt ou t’artouvrir une nouvelle fenêtre utilise le théâtre, la photo et la vidéo pour accompagner des personnes éloignées de l’emploi. Le projet se structure en trois grands principes :

• Découverte des pratiques artistiques : initiation aux techniques théâtrales et audiovisuelles.
• Création collective : ateliers, répétitions et productions présentées en public.
• Évaluation partagée : bilan collectif qui associe directement les participants, les entreprises partenaires et les acteurs sociaux.

Avec 120 heures de pratique artistique encadrée, les personnes en insertion socio-professionnelle bénéficient d’une formation pluridisciplinaire.

Sans le soutien des financements européens, ces projets n’auraient pas pu se développer ainsi. Le programme national FSE+ donne les moyens d’expérimenter, d’évaluer et d’essaimer lorsque les expérimentations sont concluantes.
 

Tandis que les défis sociaux se multiplient (chômage longue durée, isolement, jeunesse en difficulté, réinsertion, etc.), le FSE+ se mobilise comme partenaire essentiel pour penser les solutions de demain et renforcer la cohésion sociale en France.