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Emploi
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- 09.01.2024
Rencontre avec Anton Guillaume, Chargé de mission à la DGEFP
C’est soucieux des intérêts des régions ultrapériphériques, ces petits bouts d’Europe à des milliers de kilomètres de Paris et Bruxelles, que naquit mon souhait de travailler sur les fonds structurels, le développement régional et les politiques de cohésion.
Quelles sont tes missions ?
Je suis chargé de mission à la Mission des Projets Nationaux de la Sous-Direction Europe et Internationale de la Délégation Générale à l'Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP). Je suis en charge de la gestion du volet central FSE+ sur les thématiques de l'emploi des Jeunes et de l'Outre-Mer.
Concrètement, mes missions s'articulent autour de la rédaction d'appels à projets, l'instruction de demandes de subvention FSE+, l'accompagnement des porteurs de projets, la réalisation de visites sur place et de contrôles de service fait.
Ton plus gros défi sur les prochains mois ?
De nombreuses opérations ont été conventionnées sur mon portefeuille ces derniers mois, ce qui signifie que les porteurs déposeront d’ici quelques mois leurs bilans et demandes de paiement afin de recevoir le versement de la subvention FSE+. Dans ce cadre, mes tâches consisteront à m’assurer du bon déroulement de chaque opération, d’apprécier le respect des obligations de la convention, et de procéder à la la vérification administrative, physique et comptable du bilan d’exécution. Il s’agit là de vérifier la réalité, l’éligibilité, la régularité des dépenses engagées.
Sur un ton peut-être plus léger je me suis donné un autre défi, qui consiste à expliquer mes missions sans que mes interlocuteurs en face ne baignent dans l’incompréhension. Ce n’est pas chose aisée, mais c’est toujours avec enthousiasme que je relève l’épreuve de faire connaître autour de moi le Fonds Social Européen, les fonds structurels et l’Union Européenne de façon générale.
Ton parcours en quelques mots ?
Dans le cadre de l’obtention, l’an dernier, de mon master 2 en Études européennes à l’Université Sorbonne Nouvelle mais aussi à la suite de celui-ci, j’ai eu de nombreuses expériences dans le monde des affaires européennes. Premièrement dans un cabinet chargé de la structuration, du montage et du financement de projets européens dans les Outre-Mer.
Puis, je suis retourné dans ma magnifique région d’origine, la Guadeloupe, au sein de la collectivité régionale, autorité de gestion du programme de coopération INTERREG CARAÏBES. Je me suis ensuite envolé pour Bruxelles. J’y ai été stagiaire puis consultant en affaires publiques européennes dans un cabinet de conseil. Une expérience différente des précédentes mais tout aussi intéressante et formatrice.
J’ai ensuite intégré le Parlement européen dans le cadre d’un stage Schuman. Une expérience vraiment incroyable. J’ai travaillé pour le compte du Secrétariat de la Commission au Développement Régional (REGI) au sein de la Direction Générale des Politiques Internes de l’Union.
Pourquoi travailler sur les fonds européens ?
Je n’ai pas toujours su que je voulais travailler sur les fonds européens. Ayant quasiment vécu toute ma vie en Guadeloupe, pour moi l’Union Européenne représentait une entité lointaine, et l’Europe un continent lointain. Évidemment, je voyais les drapeaux européens devant les administrations, j’entendais parfois à la télévision que tel ou tel projet avait été cofinancé par du FEDER, du FSE ou du FEADER alors j’ai entrepris de me renseigner sur le sujet.
C’est soucieux des intérêts des régions ultrapériphériques, ces petits bouts d’Europe à des milliers de kilomètres de Paris et Bruxelles, que naquit mon souhait de travailler sur les fonds structurels, le développement régional et les politiques de cohésion.
Aujourd’hui, travailler sur le FSE+, qui a pour vocation d’aider les personnes à trouver des emplois de meilleure qualité et d’offrir des perspectives professionnelles plus équitables à tous les citoyens, représente une réelle fierté et j’apprécie le sentiment d’œuvrer pour une Europe plus sociale.