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  • 24.03.2025

Examen à mi-parcours du programme national FSE+

Mars 2025 : Examen à mi-parcours du programme national 2021-2027

Une programmation nationale adaptée à un contexte économique et social changeant

Depuis le début de la programmation 2021-2027, la France a connu plusieurs ajustements économiques et sociaux. Après un rebond en 2022, la croissance a ralenti, avec un PIB en hausse de 1,1 % en 2023 et 2024. Le chômage, après avoir atteint un niveau historiquement bas de 7,1 % fin 2022, a légèrement augmenté en 2023 (7,3 %) et s'est stabilisé en 2024, restant cependant supérieur à la moyenne européenne.

Disparités face au chômage selon les territoires et les populations

Le chômage reste élevé dans certaines régions, notamment dans les anciens bassins industriels, les zones rurales et en outre-mer. Plusieurs régions ont un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale au 3ᵉ trimestre 2024 :

  • Guadeloupe (18,7 %)
  • Martinique (10,3 %)
  • Hauts-de-France (9,1 %)
  • Occitanie (8,9 %)
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur (7,9 %)

Dans toute la France, certaines catégories, comme les jeunes âgés de moins de 25 ans (19 % de chômage fin 2024) et les personnes peu qualifiées (13,3 % en 2023) sont plus durement touchées. Le chômage de longue durée (plus d’un an) concerne ainsi 25 % des demandeurs d’emploi en 2023, dont 12 % le sont depuis au moins deux ans.

Des politiques sociales inclusives pour favoriser l’emploi

En effet, la précarité touche toujours de nombreux Français, particulièrement en outre-mer. En 2022, 9,1 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté. Une situation provoquant des difficultés d’accès à l’éducation, à la santé et aux prestations sociales aggravant un risque de précarité, lui-même accentué par les mutations de certains emplois, fragilisant les travailleurs peu qualifiés et augmentant le risque de chômage de longue durée.

Pour y répondre, des réformes ont été mises en place, telles que la Loi pour le plein emploi avec la création de France Travail, qui vise à améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et le nouveau Pacte des solidarités de lutte contre la pauvreté.

Ces initiatives s’articulent avec le programme national FSE+ ouvrir une nouvelle fenêtre 2021-2027, qui soutient les politiques d’insertion.

L’heure du bilan intermédiaire pour le programme national FSE+ 2021-2027, selon les priorités définies

Découvrez les points essentiels des examens à mi-programmation selon les priorités.

Priorité 1 : Inclusion sociale et insertion professionnelle

Plus de 780 000 participants ont pu bénéficier d'un accompagnement dans le cadre de cette priorité depuis le lancement de la programmation. Il s’agit essentiellement d’accompagnement vers l’emploi, le financement par le programme national FSE+ d’actions d'accompagnement des publics vulnérables hors objectif immédiat d’accès à l’emploi étant plus complexe à mettre en œuvre.

Priorité 2 : Éducation et compétences

À mi-parcours, le programme national FSE+ a soutenu 87 000 jeunes sans emploi et 8 000 dans et vers l’alternance pour faciliter leur insertion sur le marché du travail et leur mobilité géographique. Des actions contre le décrochage scolaire, notamment dans les régions en transition, ont accompagné 37 000 jeunes, dont près de la moitié (48%) ont un niveau inférieur ou égal au brevet des collèges.

Priorité 3 : Compétences et transitions professionnelles

Le financement d’actions de formation des actifs a démarré plus tardivement que prévu au cours de la 1ère moitié de la programmation. À date, 6 000 personnes ont participé à des formations soutenues par le programme national FSE+. Parallèlement, des actions dédiées à la formation des équipes éducatives et au soutien à l’innovation pédagogique ont été lancées pour renforcer l’accompagnement des élèves en difficulté.

Priorité 4 : Conditions de travail et égalité professionnelle

La majorité des actions financées depuis le début de la programmation dans le cadre de cette priorité ont permis de soutenir les dispositifs locaux d’accompagnement (DLA) dans leur suivi des structures de l’économie sociale et solidaire, avec 38 000 structures accompagnées.

Cette priorité a également permis de soutenir des actions visant l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail, principalement dans les régions en transition et développées. 719 entreprises ont été accompagnées pour faciliter l’équilibre vie privée - professionnelle de leurs salariés, et 164 d’entre elles déclarent avoir lancé des changements importants au sein de leur organisation grâce à ce soutien.

Priorité 5 : Lutte contre la privation matérielle et alimentaire

6 actions d’achat et de distribution de biens de première nécessité sont en cours en Nouvelle-Aquitaine, auprès de 20 000 bénéficiaires en situation de précarité.

Priorité 6 : Innovation sociale

Il s'agit du démarrage de cette priorité du fait de sa nouveauté qui a demandé un travail de préparation important. Huit appels à projets ont été publiés à l’échelle locale, avec un fort taux de réponse.

Priorité 7 : Spécificités ultramarines

Les actions en outre-mer se concentrent sur l’accompagnement des demandeurs d’emploi, avec plus de 5 200 personnes accompagnées depuis le début de la programmation. Dans le cadre de cette priorité également, des appels à projets ont été lancés à La Réunion et Saint-Martin pour soutenir la mobilité des élèves et étudiants ultramarins.

En bref : un rôle clé du FSE+ mais des ajustements nécessaires

À mi-parcours, le programme national FSE+ poursuit son soutien pour accompagner les transitions sociales et économiques en France. L’insertion professionnelle, la lutte contre le décrochage scolaire et l’inclusion active ont notamment été des thématiques importantes sur ces premières années.