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Le Socle européen des droits sociaux a son plan d’action
Comment transformer des principes en actions concrètes ? La Commission européenne a présenté son plan pour la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux le 4 mars dernier. L’objectif ? Mettre l’accent sur une Europe sociale forte en se concentrant sur l’emploi et les compétences pour l’avenir. Des actions seront mises en place par les États membres de l’Union européenne, avec la participation active des partenaires sociaux et de la société civile. Explications.
Ce socle des droits sociaux date de 2017 et du sommet de Göteborg. Initialement, vingt principes avaient été identifiés en matière sociale, sur l’égalité des chances, l’accès au marché du travail, les conditions de travail, la protection sociale et les enjeux d’inclusion.
De nouveaux objectifs pour renforcer la mobilisation
Le 4 mars dernier, la Commission européenne a présenté des actions concrètes pour mettre en œuvre ces principes afin de d’insuffler une nouvelle dynamique à l’Europe sociale grâce à de nouveaux objectifs en matière d’emploi, de formation et de réduction de la pauvreté. Ils sont au nombre de trois et à remplir d’ici 2030 :
- au moins 78 % des personnes âgées de 20 à 64 ans devraient avoir un emploi ;
- au moins 60 % des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année ;
- le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale devrait diminuer d’au moins 15 millions.
Actuellement, moins de 40 % des adultes de l’Union européenne suivent une formation chaque année, alors que certaines entreprises ont du mal à recruter.
L’enjeu est de se focaliser sur une Europe des compétences afin de bâtir l’économie européenne de demain.
Des types d'action recommandées aux pouvoirs publics face à la crise actuelle
En plus de ces objectifs, une recommandation sur « un soutien actif et efficace à l’emploi à la suite de la crise de la COVID-19 » a également été adoptée afin de favoriser la création d’emplois et les transitions vers les secteurs porteurs.
Trois mesures sont particulièrement mises en avant par la Commission européenne :
- des incitations à l’embauche et un soutien à l’entrepreneuriat ;
- des possibilités de perfectionnement professionnel et de reconversion ;
- un soutien renforcé des services de l’emploi.
Des fonds de l’Union européenne, notamment ceux provenant du Plan de relance européen et du Fonds social européen plus seront disponibles pour aider les États membres à financer les mesures prises.
Un soutien de la ministre du Travail en France
Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion et Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes ont apporté leur soutien à ces initiatives de la Commission européenne :
« Je salue l’ambition de ce Plan d’action européen qui constitue une étape majeure pour mieux garantir les droits sociaux des Européens et contribuer à la réalisation d’une Europe sociale concrète au service des citoyens. La Recommandation sur l’emploi, qui nous appelle à renforcer encore notre action en matière de formation et de soutien à l’emploi face à la crise, est également importante. Les réformes que porte la France pour l’emploi, l’insertion et les compétences sont ainsi essentielles. Je participerai activement au débat européen sur ces sujets dans les prochains mois et continuerai à travailler avec mes partenaires et la Commission en ce sens en vue de la présidence française de l’Union européenne » a déclaré Élisabeth Borne (source : communiqué de presse)